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Photos

J’ai démarré la photo argentique à l’âge de 15 ans avec un Chinonflex qu’on m’avait donné. Mais l’appareil m’a été volé à Amsterdam, deux ans plus tard. Alors j’ai économisé pour m’acheter un Minolta X-700 et c’est toujours l’appareil que j’utilise 40 ans plus tard ! En 2019, j’ai fait mes photos de l’île de Pâques avec. C’est mon vieil ami fidèle.

J’ai étudié la photo pendant deux ans à la fac avec d’anciens profs de l’Université de Vincennes. Je passais mon temps au labo à faire du développement noir et blanc.

J’ai toujours aimé le déclic mécanique de l’argentique : ton image est dans la chambre, tu ne peux pas la voir tout de suite et tu dois te faire confiance. Tu as travaillé tes réglages et ton œil sait ce qu’il a capté. Tu dois juste rester patiente jusqu’au développement et c’est ça qui est excitant.
La photo numérique et son immédiateté m’exalte moins, ce n’est pas le jeu.

J’écris toujours un journal de bord lors de mes voyages. Certains sont plus aboutis avec des réflexions et dessins personnels, on peut les appeler “carnets de voyages”.

Et quand internet a commencé à exister, j’ai entrepris également l’écriture de chroniques de voyage pour donner des nouvelles à mes proches et partager un peu mon expérience.

LADAKH
CAMBODGE
IRAN
MADAGASCAR
ÎLE DE PÂQUES
PATAGONIE

Esprit de voyage

J’ai fait mon premier Interrail à l’âge de 14 ans avec ma sœur, tout juste majeure. Parties rencontrer son correspondant en Finlande, on en a profité pour découvrir toute la Scandinavie jusqu’au dessus du cercle polaire. J’ai été immédiatement séduite par ces grands espaces lointains très peu peuplés.

J’ai également découvert l’ambiance routarde des backpackers et ces rencontres avec toutes les nationalités en dormant dans les sleep-in (sorte de hangar dortoir des années 80), à Copenhague par exemple. L’année suivante, je suis allée en Pologne pendant les grèves générales de Solidarnosc. J’ai entrepris à nouveau quelques Interrail pour continuer d’explorer l’Europe jusqu’à la Grèce.

Devenue majeure, dès mes premiers jobs rémunérateurs, j’ai enchaîné les voyages lointains en avion. Mon premier était au Sri-Lanka, pays en état de guerre à l’époque. Puis Cuba, de manière indépendante et chez des familles trouvées dans le peu de réseau privé qui était toléré à l’époque.

L’Asie m’a longtemps accaparée. Je me suis d’abord tournée vers l’Asie du Sud–Est, au Vietnam, puis au Cambodge, où je suis me suis rendue 12 fois pour de longs séjours en immersion. Je suis fascinée par la culture khmère, l’histoire des temples d’Angkor, leur histoire contemporaine aussi, en observant aujourd’hui comment ce pays se relève du génocide.

Je me suis intéressée aux différents courants du bouddhisme et plus particulièrement celui de la voie du milieu qui m’a emmenée au Népal et au Ladakh. C’est comme cela que j’ai assisté à des cérémonies rares comme celles des ornements de Naropa de 2004 qui n’ont lieu que tous les 12 ans. J’ai aussi suivi quelques jours d’enseignements avec le dalaï-lama.

Mes autres voyages remarquables sont l’Iran en 2003 et ses territoires kurdes : il était difficile d’obtenir un visa pour voyager par ses propres moyens sans agence de voyage. C’est un pays aux paysages époustouflants, un patrimoine extraordinaire avec Persépolis, et son peuple est des plus chaleureux.

Plus récemment, la terre de feu m’a bouleversée, sa lumière apocalyptique surtout. J’avais des histoires de Francisco Coloane avec moi et je cherchais les endroits où elles se situaient. Je me suis fait quelques frayeurs sur les pistes sans fin quand la nuit tombait et que le vent redoublait.