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Cambodge

J’ai séjourné douze fois au Cambodge entre 2001 et 2019.

.Galerie argentique

Quelques croquis

.Galerie numérique

Chroniques de voyage

1. Un 4×4 pour Preah Vihear

Rien n’est jamais très simple avec les Cambodgiens. Mon ami qui habite ici depuis 2 ans a beau dire, redire, téléphoner et revérifier qu’on louait à un pote d’un pote khmer, les ennuis en perspective quoi ! Un 4×4 pour tout le WE et on se retrouve forcement à faire 35 km à moto pour rejoindre le précieux véhicule et entendre plus tard que le chauffeur doit rentrer le dimanche midi ! On embarque avec sa femme et 2 connaissances et nous voilà partis « à la Khmer » avec arrêts soupes et gargotes.

Bref, pourquoi un 4×4 ? Pour atteindre le temple de Preah Vihear à la frontière nord et classée en novembre 2008 patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Bon nombre de personnes ici se souviennent des coups de canons tirés à 3 heures du matin, heure à laquelle l’Unesco communiquait la nouvelle ! Ils avaient cru que c’était la guerre. Ils n’avaient pas si tort car, la Thaïlande, qui revendique depuis un moment le territoire avait aussitôt envoyé ses soldats et une guérilla de frontières y sévit depuis.

2. La montée guerrière

250 km de piste rouge plus tard, bataille verbale au pied de la colline avec les motodops (des moto-taxis) qui chantent que le 4×4 n’arrivera pas à monter. Ils proposent 10 $ le trajet en moto. On ne cède pas mais notre chauffeur a peur car il ne connait pas le lieu. La route est totalement hors norme et absurde, comme si on avait agrandit et cimenté un chemin d’escalade ! Certaines pentes doivent faire dans les 40 degrés. Le moteur hurle, la femme du chauffeur prie tout le long, on ne cale pas, ouf !

Accueil en haut de la route par les soldats Cambodgiens, grand sourire aux lèvres, mitraillette dans le dos ! Nous voilà encadrés par une dizaine d’entre eux ; le site est truffé de militaires. Le temple non restauré a belle allure même si la plus belle vue est côté Thaï, leur route est totalement fermée, zone interdite.

En fait, tout le monde se rend à une cérémonie religieuse où se mêlent soldats et villageois. Notre cortège hétéroclite redescend ensemble et les soldats nous font visiter leur camp : tranchées, mitrailleuse et bazooka en tout genre, planques derrière des sacs de sable, camouflages, un vrai décor de film. Puis soudain un groupe entoure un beau type en uniforme noir, je me dis qu’il doit s’agir d’un chef…

Non, c’est un soldat Thaï ! Les positions Thaï sont à 10 mètres devant nous, il suffit d’enjamber quelques sacs de sables !!!  Ils ont fraternisé depuis un moment se disant certainement que cette guerre pour des vieilles pierres ne valait pas le coup mais, chut, il ne faut pas le dire aux autorités… Ne rêvons pas tout de même. Les Cambodgiens qui essayent souvent de passer clandestinement la frontière pour l’Eldorado Thaï se font toujours tirer dessus à vue.

En redescendant la pente vertigineuse, les freins ont surchauffé, les roues du 4×4 se sont mises à fumer et nous sommes descendus dans un nuage.  Les prières de la femme nous ont finalement amenés en bas sans flamme !

3. La tombe de Pol Pot

Puis toujours au Nord, le chapitre « j’irai craché sur vos tombes ».
J’ai vu la tombe de Pol Pot. Pas évidente à trouver, mais d’un coup, on a vu un panneau écrit à la main « Creamation » de Pol Pot. De la crème pour une crémation. La coquille était plutôt drôle en ce lieu si glauque. À Anlong Veng, on l’a brûlé là sur un lit de pneus.

C’est aujourd’hui un tas de terre démarqué par des bouteilles de verre blanc vides enfoncées tête en bas, protégé par un petit toit en tôle ondulée, quelques arbustes à fleurs autour, des offrandes et encens devant. 

Eh oui ! Les bouddhistes souhaitent toujours une bonne nouvelle vie aux morts , à tous leurs morts. Quelqu’un a dessiné un bouddha sur un papier et l’a accroché sous le toit. J’ai eu envie de l’arracher. Je me suis retenue et je n’ai pas craché non plus. Pol Pot est officiellement mort d’une crise cardiaque, plus probablement par suicide, peu après que le journaliste Nate Thayer l’a trouvé en 1998, après dix ans de recherches.

1. Cambodge : et de cinq !

Arrivée au Cambodge en hiver : si, si les nuits sont fraîches même s’il fait 32 degrés le jour. J’entre dans le Royaume, le Kampuchea pour la 5ème fois, donc plus de grandes surprises, juste le sentiment de retrouver une partie de moi familière.

Ici, la terre garde les stigmates des grandes inondations des mois passés. À l’arrivée en avion, on peut voir les carrés des champs littéralement effacés par endroit, laissant place à de larges méandres de limons jaunes sortis des cours d’eau. Dans la ville, les inondations ont ramené beaucoup de poussière.

Siem Reap, ville des temples d’Angkor continue sa course effrénée aux infrastructures touristiques, 2 nouveaux marchés de nuit ont été construits en moins d’un an. Vendant tous la même camelote, je me demande comment tant de boutiques de souvenirs peuvent exister et faire vivre les Khmers…

Départ demain pour Phnom Penh puis le Vietnam.

2. Le 18 décembre

Aujourd’hui les routes principales du Cambodge sont goudronnées, et, même si les récentes inondations ont fait des nids de poules, des minibus flambants neufs s’élancent au-dessus au milieu des vaches et des villages à 100km/h.

Un conseil : si vous n’êtes pas amateur de sensation forte et pas pressé, préférez les bons vieux bus, escargots déglingués.

Phnom Penh est de plus en plus propre, les marchés à durian (fruit nauséabond) ont disparu près des quais du centre ville, les façades s’habillent de magasins de plus en plus chics, la rue 240 n’a pas résisté à l’esprit bobo, cafés latte et macarons se dégustent à la petite terrasse de The Shop.

3. Le 25 décembre…

Noël à Phu Quoc, grande île Vietnamienne au large du Cambodge.

Le père Noël est arrivé par la mer sur sa barque sous les yeux émerveillés des enfants sur la plage. Beaucoup de Vietnamiens catholiques sur l’île ont reveillonné à grands frais autour des buffets gorgés de “sea-food”. De belles tables dressées aux nappes blanches épaisses, les chaises également parées de tissus avec des broderies dorées, l’orchestre et ses animations.

Invitée par Mr Kung rencontré sur le bateau à l’aller, nous avons tous bu le vin rouge de Dalat. Le jeune père Noël devenait de plus en plus gai, avalant tous les verres qu’on lui proposait en faisant le tour des tables.

Aussi, l’île de Phu Quoc est réputée pour sa race de chiens très gentils. Ils ont une raie étrange tracée dans leurs poils au milieu de leurs dos.
Très joyeux Noël à tous. Lau.

Post-scriptum : certains me demandent si on dit encore le Kampuchéa ici. La réponse est oui, c’est le nom khmer qui désigne le mot Cambodge et il n’a pas de connotation Khmer rouge pour le pays. Pourquoi les pays occidentaux ont employé ce nom uniquement pendant le règne de Pol Pot ? Mystère …

1. Café Internet

Mon voyage au Cambodge et au Vietnam touche à sa fin et je n’ai pas trouvé les bons vieux cafés internet pour vous écrire. La wifi a envahi la planète Asia…

Alors, là, je suis dans un café internet enfin a Da Lat et bien couverte parce qu’à la montagne, il fait plutôt 18 degrés le soir… Y a que des gosses autour de moi en train de jouer en ligne, les routards ont à présent tous leur tablette pour écrire ou skyper de leur guest house, bref un commerce s’est effondré par ici…

2. Première anecdote

La première est glauque, vous êtes prévenu(e)s, passez au prochain paragraphe si vous voulez…

Quand je suis arrivée à Siem Reap au Cambodge mi-décembre, un marché de nuit et la maison attenante venaient de brûler. La famille de 8 personnes dans la maison n’a pas survécu. Le lendemain, un anonyme a posté un film de l’incendie sur le net. On y voit le feu et les pompiers, sur le côté avec une citerne, en train de discuter avec les personnes du marché sur le trottoir. Bref, les pompiers étaient en train de discuter le prix pour intervenir et ce fut bien trop long… Les pompiers sont des fonctionnaires de l’État.

Voilà, juste pour vous expliquer ce que peut être un pays gangrené par la corruption…

Autre exemple, dans le Sud, un gouverneur excédé par une grève d’ouvriers a tiré dans le tas avec son pistolet. Les grévistes ont voulu faire un procès pour les victimes. Le tribunal a traîné les pieds pour trouver un chef d’inculpation. Finalement ce fut “homicide involontaire”, puis ça a trainé encore pour le verdict et ce fut : “Acquitté !”

Heureux nous, donc en 2013, qui vivons en démocratie.

3. Seconde anecdote

Mon autre anecdote est Vietnamienne et plutôt dingo : les Vietnamiens font un drôle de café, du café de crottes de civette ! Je viens donc de boire du café dont les grains ont d’abord été avalés et digérés par cette bestiole (la civette est une sorte de furet), puis récupérés dans leurs merdes (car l’animal ne les croquent pas, il gobe les grains pour la peau verte autour). Ils sont ensuite lavés et torréfiés, 150 euros le kg par ici, je n’ en ai pas acheté…

Et je viens de faire des recherches et lire sur un site qu’on vendait la tasse de ce café à Londres dans les 100 $ !

Et le goût me direz-vous ? Plutôt bof, pauvre bête qu’on met en cage juste pour ça… Et le café vietnamien normal a ce goût si particulier qui m’évoque le chocolat. La mouture est en fait toujours additionnée de rhum et de sauce de poisson, miam ! Et j’en ai pris, je pourrai donc vous en offrir une tasse si vous voulez goûter ce petit goût de nuoc nam.

1. Encore Angkor…

Oui, cela faisait longtemps… Plus de mails de mes périples asiatiques depuis au moins 2 ans. La faute aux réseaux sociaux et à leur facilité pour envoyer une poignée de photos d’un mobile… Alors voilà le retour d’une chronique avec le seul but de vous dépayser un peu pour le bonheur de certains, surtout les anti-Facebook, qui râlent de ne plus rien recevoir et pour le malheur de certains autres avec leurs : « Ah ! tu comprends c’est trop long ton truc, j’ai pas le temps de lire ! » Donc à ces derniers, je vous souhaite une TRÈS BONNE et HEUREUSE 2015 et pour les courageux qui restent, vous aurez d’autres vœux à la fin (oui, c’est du teasing…).

Je rentre des temples d’Angkor une fois de plus. Ils m’ont manqués, beaucoup. L’année dernière, alors qu’ils sont à 7 km de Siem Reap où je me rends chaque année, je n’y suis pas allée, sans vraie raison, juste l’idée que je les avais déjà beaucoup vus. Le manque ne s’est pas fait sentir tout de suite au retour sur Paris. Ça a commencé vers le mois de Mai et c’est allé grandissant jusqu’à l’hiver. Ne pas être passée au milieu des gardiens et démons protecteurs de la cité d’Angkor chaque année aurait-il un effet ? Un effet néfaste? Aïe !

Deviendrais-je vraiment mystique… Ce matin, de bonne heure, j’ai donc enfourché mon vélo de ville et filé au nord sur la route des temples. Une bonne vingtaine de kilomètres en tout, réalisés dans la chaleur de la journée. Il fait 30 degrés.

C’est de moins en moins simple d’arriver sereine aux guichets pour faire le pass (1, 3 ou 7 jours) avec ces hordes de bus qui déversent, surtout depuis quelques années, du touriste asiatique. Mais, seule sur un petit vélo, le personnel te prend en pitié je crois, et t’indique une file plus rapide. Pas besoin de pièce d’identité, juste du cash (20, 40 ou 60 $). La guichetière fait la photo qui se retrouve directement imprimée sur le pass, un peu comme à la douane de l’aéroport sauf qu’ici la cadence est dense.

On se demande de plus en plus où va l’argent ici. La concession appartient à un privé, Sok Kong, l’homme le plus riche du Cambodge avec ses compagnies Sokha hôtels et Sokimex, c’est l’ami de Hun Sen, le dirigeant du Cambodge, bref, vous avez compris… Ils se partagent le gros cash, un peu pour la conservation du site mais vu que les pays de l’UNESCO financent la restauration des temples, la plus grande part est pour eux, malin… Et Sokha hôtels a eu une autorisation spéciale pour construire un hôtel de luxe dans le site normalement ultra protégé !

2. Un pass pour trois jours

Avec ce nouveau pass 3 jours, je vais dépasser les vingt jours d’entrées sur le site depuis dix ans. Plus besoin de courir pour tout faire, plus de bouquins, même pas de plan (un peu osé tout de même), je cours à mon préféré : le Bayon.

D’abord la grande route bordée de ses arbres majestueux de plus de trente mètres, et qui mène à Angkor Vat, la star des temples. Et comme pour toutes les stars : surfait , trop de succès, trop de monde !… Contournement de ses bassins où les nénuphars sont en fleurs magenta, puis une autre route plus petite et bien cabossée (rendez le cash !) pour arriver aux portes de Angkor Thom, la cité de Jayavarman 7, le premier roi bouddhiste après tous ces prédécesseurs hindouistes mais qui respectera encore le style un peu javanais.

Toujours les yeux qui deviennent humides quand j’arrive à la porte de la cité royale : voir les 2 rangées de gardiens et démons qui portent le Nagâ (serpent) protecteur, grand moment… Tous ont un air différent, en plus ou moins bon état, beaucoup ont perdu la tête, d’autres en ont récupéré une toute neuve, mal faite et en ciment. Il y a eu beaucoup d’erreurs de commises, tout Unesco soit-il qui veille !

Passage sous la porte Sud d’Angkor Thom, chapeautée de quatre têtes de Avalokitesvara et qui regardent vers chaque point cardinal. Elles te rappellent que la sagesse du bodhisattva observe partout.

Les arbres dans l’enceinte de la cité ont eu la bonne idée de se voûter un peu pour laisser plus de place à la majesté du Bayon, un temple pas très haut en fait, un peu fouilli avec ses têtes dans tous les sens et ses pierres grises qui ne se détachent pas du décor.

3. Nouveautés 2015

Les éléphants très nombreux aux couleurs rouge et jaune d’apparat promènent des touristes autour du Bayon dans des cages dodelinantes et inconfortables. L’attraction a mis pas mal d’années à prendre, mais c’est chose faite , il y a la queue à « l’embarcadère » en hauteur pour accéder au dos de l’animal.

Autre nouveauté hallucinante, le nombre de personnes qui se promènent avec leur mobile ou gopro au bout d’une tige rigide et se font à présent des selfies à tout va… L’humain et son ego désespérant… Assez ridicule aussi, mais bientôt il n’y paraîtra plus, l’objet deviendra commun.

Le temple est bondé, c’est la haute saison et il est de plus en plus difficile de comprendre le parcours des groupes envahissants de touristes. J’attends longtemps, j’attends encore… Impossible de se poser pour croquer quelques motifs khmers sculptés sur les pierres.

Toujours trop débutante et imprécise dans le trait pour supporter les coups d’œil par-dessus mon épaule, je pars sur les pourtours du temple ou dans le cœur sombre des petites pièces à lingas pour m’isoler un peu.

4. Des pierres sacrées

Prendre son temps quand on découvre les temples d’Angkor est essentiel, un pass 7 jours non consécutifs est idéal, ça vaut bien 20$ de plus, vous pouvez même laisser un ou 2 jours tomber. Aller voir 2 ou 3 temples, flâner, revenir, recroiser les mêmes petites vendeuses qui vont bien se souvenir de vous.

Regarder la lumière changer la couleur des pierres, planquée dans les recoins extérieurs du site est une expérience unique. Venir hors saison et donc sous la pluie peut-être aussi mais je ne l’ai jamais tenté… Les sirènes des grillons dans les hauts arbres se sont mises à sonner à 16h30. Oui j’ai bien dit des sirènes, un peu comme une alarme incendie…

Je vous raconterai peut-être Preah Khan, l’autre temple, rose avec des étoiles vertes, enfin presque… les étoiles sont dans nos yeux…

Sur ce, je vous souhaite pour 2015 que tous les gardiens d’Angkor Thom vous protègent lors de vos nombreuses vies et aussi de venir visiter les temples d’Angkor dans cette vie-ci, si ce n’est pas encore fait…

1. Histoire de la route SR-PP

« Elle a pris cher la route SR-PP !… »
Il fut un temps (vers 2000) où il n’y avait pas de bitume du tout dans tout le Cambodge, l’occasion de voyages épiques en vieux pick-up déglingués mais qui eux seuls arrivaient réellement à escalader les montagnes de bosses et de trous qui formaient la piste. Et tout le monde, pour échapper à la poussière couleur rouille, s’enturbannait dans les kramas, ces fameux tissus à petits carreaux rouges et blancs trop souvent associés aux Khmers rouges alors qu’il s’agit juste du tissu traditionnel cambodgien. On ne le voit plus beaucoup aujourd’hui au cou des Khmers à part chez les purs campagnards.

Ensuite il y a eu la route période la Corée, le Japon, la France, etc., qui font leur bonne action. « Je bitume la route ! » Donc travaux, stop, embouteillages, ça prend encore plus de temps pour se déplacer. Viens ensuite la période glorieuse de l’asphalte où des mini-vans se mettent à tracer comme des fous et je crois bien me souvenir d’avoir mis moins de 5 heures une fois pour faire le trajet !

Puis la période « on répare la route qui est déjà pleine de trous”… et pourquoi ça ? Parce que vous êtes au pays de la corruption, et que, bien évidemment, la moitié des fonds avait été détournée par quelques hauts responsables en mégotant du coup sur les travaux pourtant indispensables de terrassement et d’étanchéité ! Donc on a recommencé les travaux, doucement…

Et puis cette année, c’est la période « doublement des voies » ! Bientôt une autoroute quoi ! Du coup, les jolies maisons Khmers en bois montées sur leurs frêles pilotis semblent de plus en plus près de la route. Je serai curieuse de savoir comment on s’arrange avec le grignotage des terrains… Donc, on retrouve de grandes parties de route en travaux, on re-roule sur les pistes nostalgiques où la poussière rouge se redépose sur tous les végétaux et toits alentour, la belle affaire…

Sur les parties où la quatre voies est faite, le grand bus, étonnamment, s’impose sur la file de gauche et il n’y a pas grand monde sur la file de droite à part quelques voitures qui roulent et nous doublent très rapidement. Et les motos roulent plutôt sur ce qui ressemble à une bande d’arrêt d’urgence. On passe au pas quelques check points impressionnants avec foule de policiers casqués et soldats se tenant à leurs kalashs. Ils ont en quelque sorte, sans s’en douter, le degré supérieur du plan Vigipirate !

2. Au bord des routes…

« Le plastique, c’est fantastique »…
Bon, désolée, vraiment je ne vous fait pas rêver… Mais année après année, je vois les bords de routes d’Asie se recouvrir de plastiques. Des sacs, des bouteilles, encore des sacs, des bouteilles… On n’atteint pas encore le niveau record de certains coins de l’Inde mais tout de même, il est plus que temps d’ébranler les consciences ! La planète s’effrite sous cette saloperie qui écorne le voyage…

Je n’ai vu que l’île de Madagascar exempt du problème. Là-bas tout se récupérait, se recyclait… Le moindre petit bout de matière a toujours une valeur marchande tellement la pauvreté galope sur l’île. Les gosses guettaient toujours le moment où tu finirais ta bouteille d’eau pour l’embarquer, ils avaient déjà pris le bouchon dans leurs mains en attendant patiemment le trésor…
Alors, pourquoi en Asie, ça ne se fait pas du tout ? Je n’ai pas la réponse. On ne fabrique pas de souvenirs en matériaux de récup !… Il n’y a pas de centre de recyclage ?… Tout le monde s’en fout ?

La lumière de 15h30 devient douce et chaude sur la campagne, sur le plat pays des bananiers et des palmiers disséminés ça et là au milieu des champs et rizières. C’est la saison des moissons avec ses gros tas de paille, les « water lilys » rose fuchsia se tendent vers le ciel bleu pâle. C’est quand même sacrément beau quand je ne regarde pas le bord de la route…