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Hong Kong

Chronique de voyage

Sur le dos du dragon

Je me suis aventurée cette fois un peu plus loin dans les nouveaux territoires. On les nomme ainsi suite à l’extension gigantesque de la cité et le planning d’urbanisation commencé dans les années 60. La population est passée d’une petite centaine de milliers en 1900 à trois millions cinq d’âmes en 2000. Les tours, pas très belles, années 60 obligent, ont poussé autour de petits villages perdus au Nord tel Sha Tin.

Quand on arrive dans le magma de béton des nouveaux territoires, on trouve toujours au centre les vestiges du village ancien. Un vieux temple très souvent, une sorte de maison de plain pied toute grise avec des tuiles brillantes en céramique verte.

Ces vieux lieux de culte sont fameux pour les Hongkongais qui viennent de toutes parts faire leurs offrandes. Il existe aussi un temple « rococo » à Sha Tin, le monastère aux 10 000 bouddhas situé un peu en dehors de la ville. Il faut marcher un peu pour arriver à une petite colline et grimper bien évidemment des centaines de marches pour atteindre Avalokiteshvara, le bouddha de la compassion.

Tout le long des marches et de chaque côté, sont disposés de grands bouddhas en plâtre, peints en doré, chacun avec une forme et des attributs différents. Les visiteurs se laissent vite aller à des centaines de photos, et eux aussi adoptent des poses différentes, ah, ah…

Le lieu n’est pas très spirituel au final, c’est un peu Bouddha chez Mickey… Seul le temple principal revêt un caractère sacré où des milliers de petites statues recouvrent les murs du sol au plafond en souvenir de défunts, d’où le nombre 10 000 pour le temple. Interdiction d’y prendre des photos, la règle est bien respectée.
Aux alentours, quelques singes assez méchants, l’un d’eux chipera un paquet de gâteau dans le sac d’une touriste effrayée, un autre prendra la pose sur une grande statue du Bouddha avec l’impression de lire dans ses yeux : « c’est qui le maître ? »

Autre périple intéressant : le dragon back Trail. Situé à l’autre bout de l’île, ce chemin de randonnée permet de prendre une bonne bouffée d’air pur. Il y a de jolies plages également, mais bon… se baigner dans la baie de Hong Kong en regardant passer au loin les énormes cargos, il ne faut pas aimer assez la mer je pense.

Donc, restons sur le chemin du dos du dragon : elle est marrante cette idée de chevaucher le dos de la bête. L’expression est bien trouvée vu qu’il s’agit d’un chemin de crête et on peut en effet observer le sentier se dessiner devant soi comme une colonne vertébrale…

Huit kilomètres de long le monstre tout de même ! Oui, il y a bien de la nature à Hong Kong, et aussi une belle concentration de sportifs par là-bas. J’ai un peu moins apprécié le panneau d’information sur les moustiques à  dingue découvert à la sortie du chemin… Le sport peut donc bien être dangereux pour la santé, allez donc fumer votre clope.